Tuesday, July 5, 2011

Rebelle

Fatou Keïta, dans son roman captivant, Rebelle, invite ses lecteurs à la joindre dans un aventure qui ouvre les yeux aux problèmes sociaux contemporains en Afrique et à l'Occident. Ivoirienne, Keïta est Docteur en Études anglo-saxonnes et elle travaille actuellement en tant que Maître-Assistant à l'Université de Cocody à Abidjan où elle enseigne la littérature anglaise. Bien qu'elle se spécialise en livres pour la jeunesse tels que Le petit garçon bleu (NEI 1996) et La Voleuse de Sourires (NEI 1997), Fatou Keïta a aussi écrit deux romans. Rebelle, publié en 1998, est son premier roman et Et l'aube se leva, publié en 2006, en est son deuxième. Un grand succès, Rebelle nous permet d'identifier avec des personnages très différents afin de formuler une nouvelle perspective du monde à travers leurs expériences émouvantes.


À travers ses livres, Fatou Keïta expose des problèmes de la société en racontant « ce que tout le monde préfère taire » (Erik Orsenna). Ses romans font partie de la période de la Parole des Femmes dans l'évolution du roman négro-africain de langue française, se situant dans la lignée d‘œuvres d'autres femmes influentes telles Mariama Ba (Sénégal, Une si longue lettre [1979]) et Aminata Sow Fall (Sénégal, L'Appel des arènes [1982] et Douceurs du bercail [1998]). Toutes ces femmes ainsi que d'autres, en s’appropriant la parole, ont joué un rôle très important en Afrique noire en traitant de problèmes sociaux contemporains tels que la violence domestique, les mutilations, la polygamie, le racisme, le viol, l'exploitation, etc. dont personne n'avait osé parler avant. Des livres de cette période forment une héritage riche dont Rebelle de Fatou Keïta fait partie, chacun servant à sensibiliser des gens aux problèmes et à suggérer des solutions à ces problèmes.


L'auteur révèle le thème principal de son premier roman en disant, « Rebelle est ma contribution au combat des femmes contre ce que je considère être une violation flagrante des droits de la personne : l'excision » (Fatou Keïta). Elle conçoit donc son œuvre dans le cadre des droits de l’homme, ou plutôt de la femme. C’est ainsi que, en plus de l'excision comme thème, Fatou Keïta réussit à faire une comparaison entre la tradition et l'occident afin de montrer la difficulté de mélanger les deux pour y trouver un bon équilibre. Elle raconte l'histoire d'une jeune fille africaine, Malimouna, qui refuse d'être excisée et qui réussit à le cacher jusqu'à son mariage forcé à l’âge de 14 ans avec un vieillard. Malimouna se voit obligée de fuir son village natal après que son nouveau mari, Sando, découvre qu'elle n'a pas subi cette épreuve et la bat brutalement. Elle sait bien que si elle retournait jamais au village, il y aurait de pires conséquences. Au cours des années, elle doit passer par de nombreuses difficultés dans sa recherche d’équilibre entre la tradition et l'occident.


On pourrait diviser l'histoire en trois grandes parties selon l'endroit où elle a lieu: la vie de Malimouna avant de quitter l'Afrique, sa vie en France et son retour en Afrique. La première partie comprend le temps qu'elle passe dans son petit village en tant qu'enfant, sa fuite de son village et les quelques années passées à travailler en tant que nounou dans une famille d'expatriés français. Ayant grandi dans « …un beau petit village, fier de ses valeurs et de ses traditions (où) les règles y étaient établies, et personne ne les (remettait) en cause » (p. 5), Malimouna connaissait très peu du monde occidental. Cependant, même avant qu’elle quitte le village, on trouve le premier exemple de ses efforts de trouver l’équilibre entre ces deux mondes par le biais de son amitié avec Sanita.


Sanita est Africaine, mais sa famille habite en France, et elle ne passe que quelques semaines en Afrique tous les étés. Malimouna et Sanita deviennent de meilleures amies, ce qui rend heureux les parents de Sanita parce qu’elle « …apprendrait sa langue maternelle et ne serait pas complètement déracinée… » (p. 16). La mère de Malimouna est aussi contente parce qu’au même temps que Sanita apprend sa langue maternelle, Malimouna apprend le français. Les deux filles semblent avoir trouvé un équilibre, mais dès que d’autres membres de la communauté commencent à mettre de la pression sur les parents de Sanita d’exciser leur fille, la famille part et ne revient jamais plus au village. Bien que ses parents ne veuillent pas que leur fille soit déracinée, ils n’acceptent pas toutes les pratiques de la culture traditionnelle.


La deuxième partie comprend plusieurs années de l’école et du travail en France où on voit dans la vie de Malimouna une assimilation à la culture occidentale. Elle s’installe dans un quartier avec beaucoup d’autres Africains où elle rencontre Fanta, une femme malienne qui vit en France avec son mari. Fanta et son mari essaient toujours de vivre selon toutes les traditions africaines et rejettent toute forme de pratique française qui diffère de leurs pratiques traditionnelles. Quand Fanta vient dire à Malimouna que sa fille ne veut pas être excisée, Malimouna l’avertit des dangers de cette opération, mais Fanta n’écoute pas ses avertissements. Ils font exciser leur fille contre sa volonté et la fille se débat pendant l’opération, provoquant une très mauvaise entaille, et meurt d’une hémorragie. Les deux parents sont emprisonnés, rendant plusieurs enfants orphelins. L’auteur utilise cet événement tragique comme exemple des conséquences du déséquilibre.


La troisième partie comprend son retour en Afrique, sa rencontre et son mariage avec Karim, sa découverte de l’infidélité de son mari, et sa participation dans l’AAFD (l’Association d’Aide à la Femme en Difficulté). Elle commence par faire du bénévole dans l’AAFD et elle finit par devenir Présidente de l’association. Elle organise une conférence sur le thème des dangers de l’excision afin de montrer aux Africains que, bien qu’il existe beaucoup de bonnes traditions africaines, il faut aussi reconnaître le besoin de changement qui vient avec des découvertes modernes. Pour la première fois, les femmes osent parler en public et « cette foule avait entendu dire des choses qui n’avaient jamais été ainsi exprimées au grand jour. La pudeur autodestructrice des femmes se libérait tout d’un coup. Elles n’avaient plus honte de leur corps et se sentaient libres d’en parler, de le défendre. » (p. 217-218). Après une longue recherche de paix et après avoir vu la tragédie dans sa propre vie aussi bien que dans la vie des autres, c’est grâce à sa participation à cette association que Malimouna parvient à trouver un équilibre entre le monde de la tradition africaine et le monde de l’occident.


Fatou Keïta ne fait pas que raconter une histoire dans son roman, Rebelle. Elle ose faire face aux problèmes graves de la société. Elle dévoile à travers des expériences diverses de Malimouna et d’autres personnages dans le roman quelles seront des conséquences si on ne trouve pas d’équilibre. Grâce à la diversité d’expériences que chaque personnage du livre a, que ce soit en Afrique ou en France, on voit chaque problème que Fatou Keïta expose de plusieurs perspectives. On ne peut pas lire ce livre sans prendre du temps après pour réfléchir à ce que l’on devrait faire personnellement pour changer sa mentalité et sa perspective du monde. Je recommande à tous de lire ce roman excellent.


Stephanie Noyce


http://aflit.arts.uwa.edu.au/reviewfr_keita10.html

http://aflit.arts.uwa.edu.au/KeitaFatou.html

Une enfance, un pays, une réflexion

« A l’intérieur du Camp [à Tilène] régnait l’harmonie… Il y avait des cocotiers, des potagers, bien entretenus qui nous fournissaient des légumes. Le calme, la sérénité et la simplicité du paysage s’apparentaient au charme tranquille de notre maison. » (p. 7) C’est ainsi que Nafissatou Diallo décrit le village où elle est née le 11 mars 1941. Elle a publié son livre, De Tilène au Plateau, en 2007, pour raconter l’histoire de sa vie, passant de Tilène, une ville dans la campagne, au Plateau, centre commercial de Dakar]. Diallo ne prétend pas être « une héroïne de roman mais une femme toute simple de ce pays [Sénégal] : une mère de famille et une professionnelle (sage-femme et puéricultrice)… » (5). Cette Sénégalaise nous fait découvrir l’évolution de son pays par ce récit qui reprend son enfance dakaroise.

« Sur quoi écrirait une femme qui prétend ni à une imagination débordante ni à un talent d’écrire singulier ? Sur elle-même, bien sûr. » (5) L’élan autobiographique du roman trace surtout le déplacement de son être dans un Sénégal en proie aux vicissitudes de la décolonisation : de son enfance à Tilène, son adolescence, son déménagement à Plateau, et ses réflexions en tant qu’adulte. Autobiographique, alors, mais aussi un roman de formation où se dévoile pleine d’histoires de sa jeune vie et des choses qu’elle apprend. Les personnages principaux sont Nafissatou (Safi), son père, et Mame, sa grand-mère qui s’occupe d’elle après la mort de sa mère. Dans l’évolution de la littérature africaine, ce roman fait partie de la grande lignée de la Parole des Femmes, puisqu’il montre les opinions et les perspectives d’une femme au même titre des œuvres Une Si Longue Lettre de Mariama Bâ ou de Rebelle (Fatou Keïta).

Dans le but de rappeler aux jeunes qui sont en face des transformations du Sénégal moderne des valeurs oubliées elle partage sa vie. « Le Sénégal a changé en une génération. Peut-être valait-il la peine de rappeler aux nouvelles pousses ce que nous fûmes »(5). En particulier, Diallo vise le sentiment religieux aussi bien que le social qui se perd au fur et à mesure : « Je tiens à insister sur l’atmosphère qui régnait alors dans nos familles. L’union, la solidarité, c’est peu ; on les retrouve encore. Ce qui est devenu plus rare, c’est la droiture, l’honnêteté, le respect mutuel et la piété fervente qui nous étaient enseignés autant par les préceptes que par l’exemple » (10). Les expériences qu’elle décrit nous donne accès à autant de thèmes différents tels la mort, le déménagement, le mariage, les traditions, le rôle des femmes et des hommes, etc.

Un autre but de l’auteur pourrait être de montrer l’universalité du monde. L’œuvre est donc un rapprochement et une ouverture pour la lectrice occidentale. En lisant le roman on reconnaît des parallèles entre notre vie personnelle et la sienne (le premier amour) ou bien entre la culture occidentale et la sienne (par exemple les traditions du mariage, les funérailles, etc.). Les différences s’en dégagent, et la conscience culturelle se dévoile, sans jamais perdre de vue ce qui relie les êtres de différentes cultures. Il y a des sentiments, des relations, des expériences dans la vie sui sont universels parce que nous sommes tous des être-humains. Ces choses peuvent nous lier et mener à un meilleur niveau de compréhension entre les cultures, pays, ethnies, etc. La vivacité du style de l’auteur nous permet d’atteindre cette compréhension et de créer ce lien entre cultures.

Le style de Diallo renforce ces rapprochements, surtout entre croyants. Par exemple, « Ainsi avions-nous abattu une muraille par la force de la prière… Ce fut le début d’une foi qui demeure en moi et m’a souvent aidée à surmonter les épreuves qui, à coté des joies, jalonnent toute existence humaine » (66). Ici elle décrit une expérience effrayante, une inondation dans la maison et comment elle est capable de s’en sortir grâce à la foi. Racontée à la première personne, ce livre nous permet de ressentir les sentiments de l’écrivain et de les lier à nos propres expériences. Le livre est organisé chronologiquement et est séparé par des chapitres, dans lesquels elle décrit une ou deux expériences chacun.

Pendant la lecture du roman on se laisse prendre par l’auteur à cause de la transparence de sa prose, un style simple, franc, familier. On a l’impression qu’elle nous parle à travers son livre. On peut l’imaginer en train de nous tout dire sur la tristesse de la mort de son père quand elle dit « A chaque jour, presque à chaque heure son souvenir, son mode de souvenirs : l’enfance » (233). En lisant cette phrase on se souvient de nos propres tristesses qui ont remplies les jours, les minutes, les secondes de notre vie.

Elle utilise aussi du symbolisme pour tirer l’attention du lecteur. Elle continue, en parlant toujours de la mort de son père, « Au crépuscule, un énorme soleil rouge inondait de sang la mer, puis disparaissait. Ainsi avait disparu Père, notre lumière » (233). En comparant son père à une lumière qui est éteinte on peut ressentir sa douleur et son désespoir. Les métaphores sont aussi employées pour aider le lecteur à comprendre les sentiments de l’auteur. Sa guérison des blessures créées par la mort de son père a pris longtemps mais le temps aide. « Au bout du compte, ce fut peu à peu comme si j’avais reçu une transfusion après une si longue maladie. Imperceptiblement je revivais » (232). On est là avec elle dans son histoire et on est touché parce que ces sentiments sont semblables à ceux qu’on a déjà eus.

L’angoisse, les doutes autour de l’écriture, charme le lecteur, d’autant plus qu’elles recèlent une réflexion sur l’écriture elle-même. « Ecrire ? Moi ? J’entends les ricanements… » (233). Moi, je ne ris pas du fait qu’une mère sénégalaise a si bien écrit un roman. C’est sûr qu’il y avait des moments en lisant le livre que j’ai ri, en fait, j’ai aussi pleuré. Je le recommande à ceux qui cherchent un bon livre à lire pour le plaisir ou à ceux qui veulent jeter un coup d’œil sur la culture et la vie sénégalaise. Bonne lecture !


Melanie Roubicek

Cirque de Missira

Cirque de Missira et autres nouvelles par Nafissatou Dia Diouf donne aux lecteurs une perspective profonde sur l’humanité à travers les expériences de plusieurs personnages sénégalais. Ce recueil est la septième œuvre (Présence Africaine, 2010) dans laquelle Diouf étale ses atouts comme écrivain expérimentée, – ce recueil est sa septième œuvre (Présence Africaine, 2010) – ajoutant sa voix aux autres des femmes de la nouvelle génération des écrivains africains. Parmi les meilleures nouvelles on trouvera « Sables Mouvants », primée par la Fondation Léopold Sédar Senghor de Dakar en 2000, et exemplaire d’un style soigné et d’une approche plus universelle quoique tirée d’une vision culturelle qui reste près des préoccupations du Sénégal contemporain. Elle écrit du malaise existentiel, soulignant les amertumes et espérances contemporaines de la société sénégalaise. Après la réussite dans plusieurs genres (romans, poésie, littérature de la jeunesse), elle a choisi de faire un recueil de nouvelles, peut-être pour pouvoir employer différentes techniques, évoquer certaines émotions et traiter divers thèmes.

L’une des techniques puissantes est celle des changements de perspective et de voix narrative. Plusieurs nouvelles sont écrites à la première personne (« Cirque de Missira », « Montouga », « Jusqu'à l’amour nous sépare »), ce qui rend les expériences écrites tellement plus intimes. On éprouve de la compassion et de la compréhension fortes pour les narrateurs (et narratrices) dans ces nouvelles. Ailleurs, Diouf opte parfois pour la troisième personne (« Sables Mouvants », « Erreur Fatale », « La malle aux souvenirs »), nous éloignant de l’intrigue et permettant une distance critique par rapport aux motifs, aux bienfaits — et plus souvent aux bêtises – des principaux personnages. Cette technique fait en sorte que le lecteur pense comprendre chaque aspect important de l’histoire, ce qui provoque la surprise quand des faits cachés se révèlent.

Prenons « Erreur Fatale » à titre d’exemple, une nouvelle sur les effets ravageurs de la sècheresse. Le patron d’un parti politique voulant donner des biens à des démunis pour gagner leur loyauté électorale, il envoie trois camions remplis de provisions aux villages sur une liste. On ressent la pression sur les camionneurs d’être efficaces en livrant ces biens au village de Kindiane. Quand ils arrivent au village, l’état délabré et désespéré des lieux est bien évident. Les villageois se réjouissent de recevoir de l’aide. À cause de la perspective de l’histoire (troisième personne), on pense savoir beaucoup sur les camionneurs et les villageois, mais le titre, agissant comme touche préparatoire, nous fait chercher l’erreur fatale. Elle est d’autant plus frappante, cette erreur, quand elle arrive après que le chef du village parle aux camionneurs :

« Étrangers, je vous salue. Je suis le chef de ce village. Je voudrais savoir quel bon vent vous amène. »

Le chauffeur de la foule de la veille avait perdu un peu de sa verve. Il émergeait à peine d’une courte nuit de sommeil et le soleil l’aveuglait. Il répondit, bougon :

« Ce n’est pas le chef du village qui doit décharger le bon de livraison, c’est le maire.

--Je … je ne comprends pas … quel maire ? Quelle livraison ? »

Le chef du village jeta un regard circulaire sur les camions et le hangar. Ses yeux interrogateurs se reposèrent sur son vis-à-vis qui commençait à perdre patience.

« Comment ça, ‘’je ne comprends pas’’ ? On est bien à Kindiane, non ?

--Non, Monsieur, vous êtes ici à Lindiane. Kindiane se trouve à soixante kilomètres au nord. »

La façon de raconter l’histoire rend ce choc encore plus bouleversant. Surtout sa fin époustouflante quand les camionneurs prennent tout et s’en vont à Kindiane.

Cet exemple montre que Diouf veut évoquer des émotions profondes et la réflexion personnelle. C’est pour cela qu’elle traite divers thèmes à travers ces dix-sept nouvelles, des thèmes tels que la crise d’identité, la motivation (pour l’humanité, l’amour, la gloire, la richesse), l’incertitude, le désespoir, etc. Elle prend des thèmes classiques et les forme pour viser une nouvelle génération dans le monde. Son écriture rend sensibles les insensibles, et pousse à l’action ceux qui sont déjà sensibles. Malgré le fait qu’elle critique et qu’elle soutienne subtilement certaines causes, elle n’offre pas de solutions pour les problèmes ; elle ne fait que poser des questions, qu’interroger son monde contemporain, évoquant un changement chez ses lecteurs pour le bien-être de l’humanité.

J’ai aimé la plupart des nouvelles dans ce recueil. Quelques-unes tirent vers l’étrange et le bizarre (« Cadavre volé »), vers le violent (« Pour le meilleur… »), ou l’érotique (« Enfin seuls »). En tant que nouvelles, elles bénéficient d’une concision marquante–pour autant que le conte (oral) fait partie intégrante de la tradition narrative de l’Afrique de l’ouest, ces nouvelles écrites font un pas dans le bons sens de leur parenté littéraire. On les survole, on saute dans la chronologie. Ses nouvelles sont très liées à la culture et l’histoire sénégalaise, alors le lecteur qui part d’une bonne familiarisation comprendra plus, mais leur application universelle fera plaisir à tous. En tout, j’ai apprécié ce recueil. Ces nouvelles m’ont fait réfléchir et les styles d’écriture étaient souvent très beaux et sensibles, ce qui m’a fait m’engager dans les histoires. Diouf donne validation aux sentiments et motivations universelles tout en respectant l’identité et la culture unique des Sénégalais. Comme elle a dit dans son inscription, je me sens que je peux « devenir moi-même … en meilleur» grâce à son livre.

Brittany Call

Why a post on literature in Senegal?

Three American university students, 5 weeks in Senegal May 2011, a course on respected titles in the French African tradition (mostly Senegalese) from Cheikh Hamidou Kane's L'Aventure ambiguë to Aminata Sow Fall's Douceurs du bercail, and an assignment to see what's going on more recently by browsing Dakar's two main bookstores, Librairie les Quatre Vents and Clairafrique. The books they chose to review? : Nafissatou Dia Diouf's Cirque de Missira (Présence Africaine, 2010), Nafissatou Niang Diallo's De Tilène au Plateau: une enfance dakaroise (Nouvelles Éditions Africaines, 2007), and, a little more dated but certainly still topical, Fatou Keïta's Rebelle (Présence Africaine, 1998).